Deux enseignants, Michée Yamutumba et Benjamin Dawa, et trois lycéens des clubs Animath de Kinshasa ont été invités à cette école. Benjamin Dawa nous a envoyé un émouvant compte rendu dont voici quelques extraits :
« Au-delà de sa « folie », cette école d’été a été pour nous une sorte de miroir, une redécouverte, un énorme vivier d’inspirations. En effet, des rencontres inédites dans les passerelles, couloirs, amphi, foyer… au sein d’un prestigieux site de formation (ENS de LYON); des jeux, des tours de magie, des énigmes, des rallyes mathématiques ; des rencontres avec des talentueux et géniaux mathématiciens de l’ENS ou de l’Université de LYON, des encadrants des divers bords : research squad, MATh.en.JEANS et autres ; des extraordinaires conférenciers ; une croisière à couper le souffle sur le Rhône, des visites inédites : vieux Lyon, musée de confluence, place Fourvière pour ne citer que cela, voilà en quoi consistait cette folie.
« C’était également pour nous une occasion de réaliser un regard réflexif et en savoir davantage sur nos « taches » ou nos « écarts » avec une certaine façon de faire les choses. En effet, le périscolaire, particulièrement dans le format découlant de l’appui d’ANIMATH est une expérience inédite en RDC. (… Benjamin décrit alors le déroulement de l’atelier qu’il a suivi : « heure de midi »…).
« Ce qui m’a marqué, c’est cette prise de conscience, cette grande responsabilité des étudiants face à ce qu’ils veulent apprendre. Cela s’est traduit par une quête d’autonomie dans leurs pas pendant tout le stage. C’est-à-dire du choix des pistes de solution jusqu’à la répartition des discours lors de la présentation en amphi. Cette autonomie a été vraiment facilitée par les encadrants dont le rôle étaient de formaliser les arguments et d’éliminer des pistes jugées non pertinentes. Et fournir des appuis techniques très précis par rapport aux outils utilisés notamment les logiciels. Tout cela nous parait nouveau et impressionnant. Et cela demandait donc une attention particulière des encadrants sur l’évolution des travaux au sein des groupes.
« La différence majeure avec ce que nous faisions dans nos clubs au Congo était cette assurance des encadrants de conduire des jeunes chercheurs sur un sujet très vaste et ouvert, vers une destination qu’ils ne maitrisent pas forcément. Avec un seul bouclier : la maitrise de démarches scientifiques, la méthode de recherche.
Ces observations nous suggèrent des questions sur l’avenir des futurs clubs des maths congolais : quels formats adoptés ? Pour quelles finalités ?
Cette école d’été était pour nous un grand moment de plaisir sur tous les plans. Je remercie toute l’équipe Animath. Et nous souhaitons reprendre ces expériences aux prochaines occasions de ce genre. » Benjamin Dawa
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